Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

lundi 26 septembre 2011

Bolivia - Uyuni

Nous voici aux portes du désert de sel et des vastes espaces de l’Altiplano, après 10h de bus, dans la poussière (pour changer) et sur des pistes où on préfère ignorer les ravins vertigineux.
Bref à l’arrivée, nous devons impérativement booker notre trek pour les trois prochains jours et durdur est le choix quand des dizaines d’agences proposent le même trek pour des prestations parfois inégales. On se laisse tenter par l’agence Thiago Tours qui nous promet de bon repas…voilà comment séduire une troupe de français, il a tout compris !
Afin de bien se préparer aux nuits fraîches et aux douches inexistantes des trois prochains jours, on opte pour le Tonito Hotel. Décrit pourtant avec adresse par le lonely planet, la question du « bakchich » devient vite une affirmation : le chauffage se sera dans une chambre sur deux, l’eau chaude juste un filet pas de quoi se vanter (à la grande joie de Yo) et le cadre vraiment rien d’exceptionnel, le tout pour un prix exorbitant ! Donc à part, les pizzas, ça ne vaut pas le coup de s’y attarder.
10h30 le lendemain, départ pour 3 jours de piste en 4x4 à travers le Sud Lipez et ses paysages hors du temps.







Notre périple commencera par le célèbre Salar de Uyuni et attention aux yeux (au sens propre comme au figuré !). Le blanc immaculé du paysage s’étend à perte de vue, ne laissant que pour sensation celle d’être perdue au milieu de nulle part. Les montagnes lointaines aux limites floues deviennent des mirages incertains quand soudain une île peuplée de cactus géants surgit sans même crier gare, preuve que même dans cette immensité stérile la vie n’a pas renoncé. Cet oasis offre une bouffée d’air dans ce paysage aseptisé, pour une vue imprenable sur la splendeur du désert.

Mise en sac du sel
 



















Pour rester dans le cadre « salé », nous passerons la nuit dans un hôtel de sel qui au premier coup d’œil à plus l’allure de chaumière de terre laissée à l’abandon. Le froid règne mais ne nous plaignons pas demain il fera -13°C ! La soirée sera plutôt courte pour notre ami Yo, victime du soleil…ah ces sudistes, un peu de soleil et plus personne ! ;)




Levée matinal dans un paysage glacial encore endormi sous les premiers rayons du soleil. Nous buvons notre chocolat emmitouflé dans nos manteaux avant de prendre place dans la jeep encore givrée. Les paysages arides défileront sous nos yeux à mesure que nous nous enfoncerons dans le Sud Lipez, porte de l’altiplano. Seules les fumeroles des volcans en activité troublent le repos de ce monde minéral. Quelques hameaux dignes du far west survivent dans ce climat hostile où les femmes semblent centenaires et les habitudes d’avant-garde. Ce soir nous nous trouverons à la laguna colorada, à plus de 4000m d’altitude à plusieurs jours de la première ville Bolivienne.


















Nous passerons la nuit dans un baraquement transi où seule la chaleur humain réchauffe l’atmosphère.  Il fait -10°C dehors, peut être autant à l’intérieur, pas de chauffage, pas d’électricité et pas d’eau chaude, il est 20h et nous sommes déjà couchés…
5h30, il est l’heure de lever le camp pour la suite du voyage. Cette fois, lagunes multicolores, geysers et sources d’eau chaude dessinent notre périple alors que les flamants, pattes dans l’eau glacée nous accueillent avec dédain dans leurs îlots. Les couleurs sont étincelantes, les envols de flamingo presque irréel, on se croyait dans un monde à part, hors du temps où les paysages lunaires deviennent illuminés.


















Nous roulerons quelques heures pour rejoindre les premiers signes de civilisations et enfin la ville de Uyuni. La fin de ce trek, c’est aussi la fin d’une belle et unique aventure à 4, entre frères et sœurs. Demain c’est l’heure du départ, deux rebrousserons chemin vers Buenos Aires, tandis que les deux autres continuerons le parcours, le cœur serré et une petite envie de rentrer.




Les insolites :
-Les flamants roses ne sont pas tous roses 
-Comment gagner du temps pour charger les sacs…

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