YaPi-Voyage: Bolivie

Après 5h de transport pour atteindre la frontière Bolivienne et quelques minutes pour les formalités administratives, nous voici en Bolivie.

Un pont franchi et le « choc » culturel est extraordinaire. Les femmes andines déambulent les rues, enfants sur le dos et tenues traditionnelles de rigueur.

Nous rejoignons rapidement le terminal de bus en espérant trouver un bus pour Potosi. Nos espérances sont comblées, à peine sortis du taxi que nous étions alpagués par des rabatteurs, nous n’avions que l’embarras du choix, il n’y a plus qu’à choisir… mais pas si facile quand tout sent l’arnaque !

1^er et unique critère de choix : les toilettes à bord, la réponse est unanime : les toilettes ? seulement pour les longues distances… ah bon ?! 12h de trajet ce n’est pas du long courrier…ça promet !

Donc comme tous les bus sont aussi « pourris » les uns que les autres, nous allons au moins cher…

Nous prenons place dans notre « carriole » après un rapide encas pas très appétissant dans une gargote sombre et humide. Le voyage ne sera pas de tout repos : craquements, claquements, grondements, grincements… le tout sur une piste chaotique où la poussière s’impose comme étant le nouvel oxygène. Les pneus sont également en option, 8 roues au lieu de 10… pas étonnant qu’on crève au milieu de nulle part à 3h du mat’. Quant au chauffage, il ne faut pas rêver…

Nous arriverons à destination au bout de 10h au lieu de 12h… avec une crevaison en prime…ça laisse un peu songeur sur la conduite tout ça… ?!

Ladies & Gentlemen, il est 4h du mat’ heure locale, la température extérieure est de 4°C, notre terminus est la « pissotière » du coin. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage à bord de notre « tape cul » rouillé et nous vous souhaitons la Bienvenue à POTOSI.

Voilà nous sommes arrivés à destination, la ville est complètement morte, il fait froid, Yo&Ya sont en short alors ils improvisent un dressing sur le trottoir pour trouver un peu de chaleur. Maintenant mission hôtel…

Le réveil sera difficile entre altitude et guide touristique indiscret. Informée de notre arrivée, elle vient alors, de bon matin, frapper lourdement et avec insistance pour nous vendre ses tours alors que nous étions encore au lit… Voilà, comment perdre 4 clients potentiels en l’espace de 10 minutes !

4070 m d’altitude, on n’est pas prés de l’oublier. A l’exception de Ya, nous découvrons les « joies » du mal de l’altitude : nausée et mal de tête. On ne se laisse pas abattre pour autant, nous visiterons la ville à bout de souffle en fournissant un effort surhumain !

En matinée, la ville est en ébullition, le marché central s’anime, les étalages de légumes et de produits en tout genre envahissent les ruelles. La circulation est tout aussi désordonnée : bus, voitures, piétons, tout le monde « squattent » la route dans un chaos visuel, sonore et olfactif incroyable. Les rues sont tout juste goudronnées, certaines sont grossièrement pavées. La poussière est donc le lot quotidien des habitants. Nous avions déjà des difficultés à respirer de part l’altitude, ajouter les gaz d’échappement et la poussière, et vous obtenez un cocktail détonnant !

Sur les hauts de la ville, c’est un marché plus spécifique qui s’organise : le marché des mineurs. Feuille de coca, dynamites, outils, soupe traditionnelle à base de quinoa, haricot et pomme de terre se côtoient dans un brouhaha surprenant.

Quoi de mieux donc que d’aller visiter les usines de traitements de l’argent et encore plus insolites entrer dans la mine ! Les garçons feront cette dernière activité sans moi, être dans un lieu confiné, sous terre, dans le noir… ça m’angoisse un peu donc j’attendrais à la sortie les miniers en herbe !