TAM COC ou la baie d ‘Halong terrestre...
Direction Ninh Binh, escale obligatoire pour rejoindre le petit village de Tam Coc.
Le bus qui devait initialement mettre deux heures pour rejoindre la ville en mettra finalement trois après de multiple arrêt sur l’autoroute… eh oui, ici les arrêts de bus prolifèrent sur la bande d’arrêt d’urgence quand ce ne sont pas de petits snacks improvisés !
Nous arrivons donc enfin à bon port après avoir été jetés du bus à l’entrée d’une voie rapide…s’en suit l’assaut des arnaqueurs-taxi en tout genre… mais le chauffeur ne savait pas à qui il avait affaire… et que l’arnaqueur dans l’histoire se ne serait pas lui !
Nous négocions, une course à 80 000 Dong pour nous rendre à notre hôtel à environ 10 km.
Sourire sournois aux lèvres, notre chauffeur démarre content de sa « pêche », puis à mesure que nous avançons le sourire fourbe laisse place à un rire amer voyant le compteur approcher les 100 000 dongs… bien évidement arrivés à notre hôtel il nous réclama la modique somme de 110 000 dongs…mais pas de chance nous avions écrit 80 000 dongs sur la portière poussiéreuse de son tacos, c’est donc bredouille qu’il est reparti alléger de 30 000 dongs ! On l’a bien eu celui-là, je pense qu’il y réfléchira à deux fois la prochaine fois avant de prendre les touristes pour des pigeons ! J
Donc Tam Coc, petite bourgade tranquille de pêcheurs et d’agriculteurs nous a émerveillés par sa beauté.
A découvrir au fil de l’eau ou à vélo, les chemins ondulés et les délicats cours d’eau nous ont permis de vagabonder librement au travers des « pains de sucre » recouverts de jungle et bordés d’un tapis de rizières verdoyants.
Tam Coc est un réel havre de silence que seul le froissement de l’eau contre l’embarcation de tôle vient rompre. Les habitants flânent ou paressent paisiblement sur les terrasses des maisons installées en bordure de chemin ou au bord de l’eau.
La lumière reflète sur les rizières en eau donnant une dimension intemporelle au environ et un sentiment de liberté nous envahie nous poussant à rouler à fond « la caisse » au milieu de la route sur nos bolide à deux roues… enfin jusqu’à ce que le vélo de Yannick nous fasse faux bond : la chaîne a cassé…peut être l’extrême force de notre Yannick national… ou certainement l’usure.
Du coup, arrêt obligé chez le premier vietnamien du coin qui a insisté pour nous réparer la « bécane ». Une heure plus tard, un paquet de cigarette et 50 000 dongs en moins, le vélo est de nouveau sur pied… enfin sur roue mais pas pour longtemps puisque même pas 50m de parcouru et nous étions de nouveau en rade ! C’est donc le sourire jusqu’aux oreilles que le petit « vieux » nous a offert « gracieusement » une corde ! Yannick nous a évidemment gentiment ramenés aux bercailles par traction du vélo… of course, il fallait bien guider l’engin en panne, je me suis naturellement dévouée pour le piloter !!! et en voiture Simone…ou plutôt en avant Yannick !
Notre virée en barque a été hors du commun. En dehors des sentiers battus, sur un segment encore privée, nous avons embarqué à bord d’un canot pour deux heures dans un monde irréel. Inaccessible en voiture, notre promenade débute par la traversée de 2 grottes successives de 150m pour ensuite atteindre une petite vallée entourée de végétation exubérante et de rochers abrupts. De paysages enchanteurs en spectacles féériques, nous avons terminé notre cavalcade par la traversée d’une grotte de 500m : émotions garanties (surtout quand on est dans le noir total, pas d’issus visibles et chauve-souris en prime !).
Cette petite escapade à Tam Coc, nous a permis de nous ressourcer avant de reprendre la route vers le Sud du Vietnam.
