Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

dimanche 20 février 2011

Palolem Beach

Palolem Beach, le 20/02/2011
Nos vingt-cinq premiers jours de découverte du sous-continent indien ont suscité autant d’émerveillement et d’adoration du fait de ses paysages hauts en couleurs et disparates, de ses odeurs et ses saveurs exotiques, de ses dialectes chantants dont on n’arrive pas à dissocier la fin d’un mot du début d’un autre qu’une douce fatigue était en train de s’installer lorsque nous nous approchions d’une étape qui me tenait à cœur, Palolem Beach.
Lors de mon premier voyage il a deux ans déjà, nous nous étions arrêtés sur cette langue de sable de la mer d’Oman située à une heure et demie de bus au sud de Margao dans la province de Goa pour y digérer les premières étapes de cette aventure. Aujourd’hui encore le décor tout comme le rythme de vie reste inchangés ; un kilomètre d’une plage de sable doré bordée de bungalows en bambous, de restaurants cuisinant poissons et crustacés, de boutiques aux étalages colorés d’épices, de vêtements légers, de bijoux ornés de pierres multicoloreset dont certains vendeurs n’ont pas dix ans et maitrisent parfaitement les techniques de vente.
La vie, à Palolem Beach, se lève tard, ce n’est que vers dix heures du matin que les petits déjeuners à base de bacon grillé, de saucisses poilées, d’œufs brouillés, d’haricots, de pommes de terre et de tomates arrivent sur les tables habillées d’une nappe à carreaux disposées à une vingtaine de pas de l’écume. C’est aussi le matin que l’on peutembarquer dans une bicoque de pêcheur propulsée par un petit moteur et prendre la direction du large afin d’y apprécier la valse des dauphins. Aux alentours de midi, c’est le balai des Budweiser, Tuborg, Carlsberg et autres Kingfisher qui obligent les serveurs à faire l’aller-retour entre les restaurants bercés de rock et de reggae et les chaises longues bien ancrées dans le sable. L’heure est à la détente pure, on en voit certains lire des romans d’aventures, écouter de la musique indienne, on en voit d’autres occupés à négocier, bracelets en noix de coco, collier de pierres colorées et sarouels pastels que vendent de jeunes femmes indiennes dont leur sourire reste une arme des plus redoutables.
Dans l’après-midi, on profite de la mer à 29°, l’horizon marin parsemé de barques au pavillon indiend’un côté, de l’autre, un tableau de peintre aux trois couleurs ; un sable doré scintillant arrosé par le soleil,le vert chlorophylle des feuilles découpées des cocotiers penchant sous le poids des cocos,et au plus haut un espace peint de bleu ciel. Certes la couleur de l’eau n’est pas des plus claires due aux rouleaux et lames de fond qui ne cessent de brasser ce sable brun mais à quoi bon, il ne nous restera qu’à parcourir les trente mètresqui nous séparent de notre bungalow où on prendra une douche à températureambiante dans la petite alcôve accolée à notre chambre, puis on fera tourner  le ventilateur aux grandes palles de bois du plafond et on se reposera à l’abris de la moustiquaire bercés au tempo des vagues s’écrasant.
Le soir ou la faim venu, nous marcherons sur cette partie de la plage que la mer vient lécher, sur ce sable collant dans lequel on peut faire des dessins éphémères, en choisissant un restaurant qui proposera un bon Cuba Libre, nous partagerons dans un grand plat ovale un Red Snapper, poisson charnu au goût délicat assaisonné façon tandoori, puis nous baladant en cherchant des yeux la constellation de la grande ours nous partirons nous reposer avec l’impatience que le soleil daigne se lever à nouveau pour profiter d’une nouvelle journée paisible.
Une bouffée d’oxygène pur au sein d’une magnifique aventure,vous écrivant depuis mon petit balcon face à la mer, voici comment j’espère vous avoir fait ressentir notre halte à Palolem Beach.
THE INDE

Palolem

PALOLEM



Nous voilà enfin, les pieds dans l’eau et les doigts de pieds en éventail pour 4 jours de soleil, plage et cocktail ! Le paradis, j’oserais dire.



Perché sur mon petit balcon avec vue sur mer, c’est au rythme des vagues que j’écris ces quelques lignes…pendant que Yannick rattrape sa nuit perdue.



C’est par hasard que dans notre hutte se trouve être la voisine des bungalows occupés par Yannick il y a deux ans ! Mais cette fois-ci nous avons opté pour les pieds dans l’eau et la vue sur mer… désolé les garçons on vous aurait bouché la vue… lol

Nous avons passé notre première nuit au son des rouleaux... enfin pour ma part puisque  pour mon précieux Yannick c’est une autre histoire : le bruit incessant de l’océan l’a empêché de dormir… qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !!! ;)

Les insolites

-Le chien est roi sur la plage et fait même le difficile en terme de nourriture…Monsieur n ‘a pas dénier prendre la rondelle de concombre que je lui tendais gentiment….comme on dit top bon trop c**

-Yannick : 3h d’exposition sans crème et 2 jours dans la peau d’un vampire écarlate… le soleil brûle
Vous pouvez dorénavant appeler Yannick l’écrevisse ou tout autre nom s’apparentant à la couleur rouge ! Pour un sudiste il rougit vite !!!

Conclusion : VIVE LE NORD !! On est plus résistant !! ;)

Je vous dis à bientôt, ne voulant pas prendre de retard sur mon planning chargé entre plage, sieste et coup de soleil !

Hampi

HAMPI

Hampi fût l’un des plus grands empires hindous de l’histoire indienne. Les vestiges de cette civilisation passée aujourd’hui classés au patrimoine mondial sont plus ou moins bien conservés : détritus, odeurs d’urines et inscriptions viennent orner les ruines.

Malgré les indélicatesses et le manque d’information (aucun guide officiel), le dessin et l’ouvrage de certains monuments  restent époustouflant par leur taille et leur minutie.






Ceux sont les paysages à la fois lunaires et luxuriants qui nous ont séduits. L’alliance des couleurs rouille des roches en équilibre et le vert des rizières donnent à cette région une atmosphère détendue et paisible.








C’est dans cet esprit là que nous avons chevauché notre « moto », pour aller découvrir en toute liberté la région !  Yannick m’a même laissé conduire, comme quoi prendre des risques ne l’effraye pas… Expérience inoubliable, à renouveler !


Les insolites

-Aux pieds des portes d’entrée, les troupeaux de vaches remplacent les chiens de garde.
-Visiter Hampi c’est bien, y vivre l’est moins, mieux vaut loger à Virupapur Gaddi sur l’autre rive !

Après les déboires de la semaine dernière, c’est vers une destination sûre que nous décidons de rejoindre les bords de mer : PALOLEM qui a laissé Yannick plein de bons souvenirs !
 

Mysore

MYSORE

Mysore, célèbre pour son fabuleux palais de maharajas est une ville haute en couleurs. Le patchwork des épices colorées, des architectures flamboyantes et des soies aquarelles se mêlent aux odeurs safranés des aromates, aux parfums délicats des huiles essentielles et aux flagrances discrètes de santal.




Mysore, bassin historique des maharajas est également renommée pour sa production de soie et de bois de santal.

Le bois de santal aux nombreuses vertus (la médecine ayurvédique) est très prisé pour son parfum. Malheureusement, l’exploitation excessive des forêts conduit  aujourd’hui les entreprises à stopper leur production faute de matières premières.

Au cours de notre séjour, nous avons bien évidement visité le tant attendu  « Palais de Mysore ».

Loin de la déception du palais de Tanjore, nous  avons trouvé ici, un palais digne des contes de fées, cultivant merveilleux et élégance. L’architecture majestueuse et délicate, les fresques colorées et sophistiquées, les temples raffinés et précieux donnent à ce lieu des allures enchanteurs.

A la nuit tombée, illuminé par 97 000 ampoules, le palais devient grandiose.

Bref, la magie opère.






Les insolites

-30°C extérieure, soleil rayonnant et premier gros rhum/mal de gorge pour moi.
-Premier envoi de colis : 4,5 kg expédiés
-Premier bus de nuit, et c’est parti pour 10h30…

Kalpetta

DEBUT d'un long périple...

Après un long périple en bus nous sommes arrivés dans un petit village niché au milieu des plantations de thé où nous avions planifié de rester une nuit.
Notre séjour à Kumily s’achève et la question de notre prochaine destination se pose.
Nous avions en effet, décidé initialement de partir pour la réserve de Chinnar à quelques heures de Kumily. Mais compte tenu des probabilités de voir des éléphants, nous décidons de prendre conseil.

Le verdict est sans appel, il faut de la chance c’est tout !

Nous sommes donc partis en direction de notre prochaine étape : Varkala.
Varkala est une « petite bourgade, méconnue des guides touristiques, offrant des plages fabuleuses » au dire de l’office du tourisme du Kerala.
Nous sommes donc partis enjoués vers le soleil, la plage et les pieds dans l’eau.

Mais une fois de plus nous avons fait les frais de l’organisation extraordinaire des indiens et surtout de la qualité de leur office du tourisme.

Nous pensions également avoir atteint le summum en terme de transport mais nous n’étions pas au bout de nos peines…

Nous avons donc pris un bus puis un autre puis un train pour arriver enfin à Varkala le tout entre coupé d’une nuit sur les bancs de la gare !




Arrivée à notre destination, quelque peu fatigués, nous prenons un rickshaw arnaqueur en direction de la guest house recommandée par l’office du tourisme…et là grosse déception, l’auberge est fermée depuis quelques mois… et on ne peut pas dire que les hôtels courent les rues dans ce petit pays.

Nous décidons après réflexion de partir pour notre prochaine étape qui s’avèra aussi chaotique que la précédente. Cette fois, nous incriminerons le lonely planet approximatif et erroné.

Nous avons donc en plus d’un détour hérité de quelques heures de bus supplémentaires, à croire que nous n’étions pas rassasiés !

Après 30h de transport et une redoutable fatigue, nous arrivons ENFIN à Kalpetta où nous y passerons 2 jours !

KALPETTA

Si jusqu’à présent la chance n’avait pas montré le bout de son nez, cette fois nous n’avons pas été déçus !
La réserve de Wayanad, plus belle région de Kerala aux dire de ses habitants, nous a offert un trek en jeep que nous ne sommes pas prêts d’oublier !
Parmi les singes, les sambars et les biches, nous avons eu la CHANCE de voir des éléphants sauvages, 4 exactement dont un petit ! Extraordinaire !



Après-midi sportive aux cascades de Meenmutty, 600m de descentes en dénivelés où rappel et escalade sont à l’honneur…




Les insolites:

-Le comble des chambres habituellement sans eau chaude, c’est de tomber en panne d’eau froide !
-Kalpetta, meilleur beef biryanie dégusté !

Nous sommes donc repartis enthousiastes et contents de Kalpetta en direction de Mysore.

Kumily

KUMILY

Après un long périple en bus nous sommes arrivés dans un petit village niché au milieu des plantations de thé où nous avions planifié de rester une nuit.

Le séjour à Peermedu fut vite achevé, au bout d'une heure environ, l'accueil malheureux des habitants nous à pousser à continuer notre chemin jusqu'à Kumily, l'étape suivante.

C'est donc avec soulagement (pour ma part) que nous sommes arrivés à Kumily et plus particulièrement dans la réserve naturelle du Periyar.
Nous avons trouvé une petite auberge originale. Après une descente embusquée de roches et de dénivelée, nous sommes arrivés dans un petit coin de jungle coloré à la Robinson Crusoe. Notre chambre ou plutôt hutte en bambou se trouve au fond de ce petit jardin ombragé et fleuri.

Motivés par la visite du parc et l'éventualité de voir des éléphants dans leur habitat naturel, nous nous sommes levés aux aurores pour faire un trek matinal. Malheureusement nous avons fait les frais de l'organisation époustouflante des indiens.
Nous sommes entrés dans le parc après avoir payé nos tickets : mais allez-vous nous croire si je vous dis que le droit d’entrée ne vous donne que le droit de repayer ?? Toute visite dans le parc doit être accompagnée d’un guide, plutôt logique puisqu’il y a des tigres et des cobras, mais croyez-vous que quelqu’un nous aurait informé que les guides sont disponibles qu’en centre-ville à environ 5 km ?!
Du coup retour à la case départ, direction l’Eco centre où l’on nous annonce avec le sourire que les randonnées sont organisées pour un minimum de 4 personnes! Heureusement au bout d'une heure et par l'intermédiaire un chauffeur de rickshaw nous rencontrons un couple d'Israéliens.

Conclusion : départ de la rando à 10h, soit dans 3h….

Nous n’avons malheureusement pas vu d'éléphants mais singes et écureuils géants étaient au rendez-vous.








C’est donc au cours d’une randonnée d’une heure à dos d’éléphant que j’ai comblé ma frustration ! C’est simplement incroyable et fantastique !


Kumily est au cœur d’une mosaïque verdoyante et luxuriante de plantation de thé, d’épices et de plantes ayurvédiques.





Les insolites

-Eau chaude disponible dans la chambre et première douche au seau !
-Cuisine italienne et pâtes sont à la carte des restaurants
-6 bananes pour 6 roupies contre 25 roupies habituellement
-Cuisine écologique : gaz émanant du procédé de fermentation du fumier…intéressant !
-Première pluie sur les hauteurs…en bus et sans essuie-glace
-10°C la nuit, première nuit dans les duvets, premiers jeans, premières manches longues
-Un dicton dit « après la pluie, le beau temps »… ici « après la douche, les limaces » serait plus adapté !
-Pour les amateurs de thé, la recette du jour :
            -Cardamone
            -Safran
            -Cannelle
            -Thé vert

jeudi 10 février 2011

Alappuzha

ALAPPUZHA

C’est en ce début de semaine que nous avons atteint (pour le moment), le best en terme de transport: direction Allapey, 3h30 de bus initialement prévue...mais au bout de 2h et une pause déjeuner, le bus s'arrête sur le bas-côté au milieu de nul part, le chauffeur annonce "breakdown"... c'est ainsi que nous avons passé environ 1h sur le terre-plein dans la poussière et en plein soleil jusqu'à l'arrivée d'un autre bus. Bien évidemment et comme à son habitude le bus était littéralement "blindé"... nous voilà donc partis pour 1h30 de bus debout.  Enfin c'est ce que nous pensions jusqu'au moment où nous nous apercevons que c'est un omnibus : c’est donc en quelques secondes que nous avons hérité de quelques heures de transport supplémentaires ! Le tout pour arriver dans un petit coin de paradis qui vaut bien le détour!! OUFF

Cette « contrée » aux allures d’une Venise miniature est entourée de canaux appelés « backwaters » principal attrait de la région et raison de notre venue dans cette bourgade kéralaise.

Mes mots seront brefs mais suffisamment éloquents pour décrire ces paysages verdoyants :
Extraordinaire, Maginifique, Fabuleux













Les insolites :

-Au cours de ces quelques jours passés dans cette localité nous y avons faits trois rencontres des plus marquantes.

Tout d’abord, Dil, notre « tavernier », personnage étrange doté d’un certain mal être, sa connaissance fût enrichissante et fascinante. Nous y avons découvert quelqu’un de sensible, d’ouvert et d’accueillant. C’est ainsi que nous avons partagé à plusieurs reprises nos repas et nos soirées.

La seconde rencontre, plus fortuite au détour d’une rue fût celle d’Alan à la retraite ayant quitté son Yorkshire natal, pour venir ouvrir une Guest House sur les bords de la mer d’Oman. Nous avons donc visité le futur hôtel accusant un retard sur planning de un an déjà !
Puis c’est avec une grande gentillesse qu’il nous a mis à disposition son chauffeur pour nous conduire en ville et surtout nous présenter un excellent restaurant où nous avons évidemment mangé.

La troisième rencontre fût celle de notre guide pendant les 5h de navigation au travers de canaux « backwaters ». Agé de 21 ans, il nous a fait découvrir son village, sa maison et ses amis.

-Premier petit déjeuner à l’indien…légèrement épicé mais délicieux !



Après 3 jours très captivant sur la côte Kéralaise, nous avons pris la route vers les montagnes.



Suite au prochain episode....

Trivandrum

TRIVANDRUM
Fin d’une visite animée de la ville de Tanjore, nous voici en route pour Trivandrum au Sud de l’Inde.

Aprés 5h de bus, 7h de train assis au sol le tout sans clim’, sans portes et sans toilettes…c’est à minuit que nous arrivons (enfin !) à Trivandrum sous une chaleur étouffante.



La recherche de Guest house commence et ce n’est pas sans peine qu’au bout de la 5ème nous finissons par trouver une chambre. Au premier abord, plutôt sympathique nous nous apercevons vite que la chambre est infestée de puces… l’extermination commence à l’eau et dans la salle de bain, le lit semblant épargné…

Le lendemain, visite du zoo apparemment la sortie scolaire privilégiée : au moins une centaine d’écoliers présents et des dizaines et dizaines de fois les mêmes questions telles un leitmotiv : « where do you come from ? what’s your name ? Take a picture of me ? »
La visite a donc était très amusante, les enfants sont spontanés, dynamiques, affectueux et chaleureux.





Les insolites :
-Les stades : nous y en avons vu deux : un des plus modernes, l’autre des plus anciens !
-La propreté extrême des lieux de culte, à la saleté épouvantable des trottoirs