Chine - Emei Shan ou notre premier trek...

Le mont Emei Shan est l’une des quatre montagnes sacrées bouddhiques de Chine.

Nous sommes donc montés au sommet de la montagne (culminant à 3000m d’altitude) en bus puis cable-car… bon bon j’entends déjà certain dire que nous sommes des faignants… mais pas du tout détrompez-vous… nous avons tout de même marché 1,5 km dans la brume pour atteindre le téléphérique… lol

L’ascension (certes en téléphérique) jusqu’au sommet fut une expérience incroyable.

Nous avions marché pendant 30 minutes dans la brume à ne pas voir à 30m, et, en une fraction de seconde, les nuages sombres succombèrent,  nous étions dans un monde parallèle.

Le soleil couchant illumine une mer de nuage d’une pureté éblouissante nous offrant un paysage imaginaire aux allures féerique et légendaire.

A l’arrivée, un escalier majestueux orné d’éléphants blancs de part et d’autres nous conduit au sommet de la montagne où trône une statue dorée représentant une déesse à trois têtes. Le sommet enveloppé par les nuages nous donne l’incroyable sensation de voler au-dessus du monde et un élan de liberté nous envahi. Les couleurs illusoires de l’étoile couchante mêlées aux architectures dorés des temples rendent la destination intemporelle et éternelle.

Notre projet : passer la nuit au sommet pour assister au lever de soleil le lendemain.

6h et déjà sur le ponton, l’appareil en joue, nous attendons le soleil… Le spectacle fût au rendez-vous : fantastique et éblouissant dans la brume du matin, le lever de soleil est sans pareil, incroyable. Le reflet des rayons sur la dorure des temples noient le panorama dans un univers mystique.

Par la suite, ce monde mythique a laissé place à une excursion infernale : 6h47  et  27km d’escalier tanto en descente escarpée tanto en montée ardue, un véritable exercice de persévérance et d’obstination qui nous a coûté 3 jours de courbatures intensives dans les mollets !

N’oublions pas non plus les singes du mont Emei, très particulier dans leur genre. Ils montent, dirons-nous « la garde », sur les chemins abrupts  de la montagne sacrée. Ils régissent un droit de passage et surtout un droit « d’emprunt » matériel et/ou alimentaire. Ils interviennent en « bandes organisées » et rien ne doit leur être refusé sinon vous pourriez bien réveiller leur sens primal du Kung Fu !

C’est donc les mains bien en évidence et le sac bien rangé que vous passez, sans faire le malin, au milieu de ce gang poilu en plein action. Pendant que le chef borgne, vous épie du haut de ses marches, les autres larcins vous inspectent minutieusement !

Expérience étrange et insolite dans un paysage digne des calligraphies chinoise !

En bref, de cette incursion dans ce monde irréel où le temps n’a plus prise, nous  garderons en mémoire ces paysages utopiques et fabuleux maintenus en cadence par  des « escaliers » criminels.