Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

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jeudi 21 avril 2011

Chine - L'art de la table et les protocoles de bienséance

Les rituels de la table chinoise rassemblent en un seul repas les 5 sens : le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe.

(Le goût)
Selon les chinois un repas est un mélange audacieux de saveurs, textures et couleurs. C’est pourquoi, le repas prend souvent l’allure de festin. Cette notion explique également le mélange sucré/salé des plats assimilés à l’équilibre entre le Yin et le Yang.
Au regard de ce concept, la cuisine chinoise est assez surprenante et singulière.
Alors que nous apprécierons une barre de céréales ou un morceau de chocolat, les chinois apprécient les blattes ou les scorpions en brochette… que nous n’avons pas eu le courage de goûter…
Ajoutez les pattes de poulet crus (sous vide) au goûter, les têtes de lapins en snack et les abats en tout genre pour les repas, vous obtenez un mélange explosif ! Bref, le choc culturel est gigantesque !






Mais par-dessus tout, le plat national est la « noodle soup » dont nous sommes également devenus adeptes. Je ne sais pas combien de type de « noodle » il existe, mais une chose est sûre, il y en a pour tous les goûts : longue, petite, fine, épaisse, plate, au riz, au blé, à la pomme de terre…

(L’odorat)
Quant aux arômes, le mélange habile des légumes, herbes et épices donnent aux plats une odeur douce et agréable notamment pour les noodles soupes !
Malheureusement le parfum délicieux de certains plats s’efface trop souvent pour laisser place à des émanations piquantes et malodorantes rappelant les boulettes de viandes de Dolly…
De manière générale, nous ne sommes pas des admirateurs invétérés de la cuisine Chinoise. Laissez de côté les idées reçus du type nems, rouleau de printemps et beignet de crevette, tous ces plats sont en réalité vietnamien ou thaïlandais, enfin tout sauf chinois.

(La vue)
Il est également de bon augure d’agrémenter la décoration de table (et plus particulièrement la nappe) de divers os et cartilages, qu’ils ne peuvent apparemment pas garder dans leurs assiettes.

(Le toucher)
Les repas se dégustent à l’aide de baguette (normalement) mais il n’est pas surprenant d’utiliser ses mains et de s’essuyer « discrètement » sur la nappe…

(L’ouïe)
Et pour finir, c’est naturellement que le repas est rythmé au son des soupes aspirés et claquements de dents le tout entrecoupé de quelques raclages de gorge et de rots détonants.

Les us et coutumes chinois, faut l’avouer sont bien éloignées de nos manières et politesses et parfois embarrassante voire énervante… mais c’est le « le jeu ma pauvre Lucette ». La découverte d’un pays passe par son héritage historique, sa gastronomie, sa population et surtout ses mœurs !







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