Du coeur de Gaïa au bras d'Hermès: extrait d'un tour du monde

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samedi 19 novembre 2011

Honduras - Va y avoir du sport!

Le trajet d’aujourd’hui s’annonce sportif : 5 bus, 1 frontière, 2 taxi et 15h de voyage en perspective, ça promet ! Nous sommes fatigués avant même que la journée soit commencée.
Nous partons donc de bon matin sous une chaleur déjà bien torride qui nous annonce des transports particulièrement usant. Le passage de la frontière se fait naturellement, de même que tout naturellement on se fait alléger de quelques dollars… c’est le jeu ma pauvre Lucette ! Et surtout on ne perd pas de temps direction El Paraiso pour attraper le bus en direction de Tegucigalpa, ou Tegu comme ils disent ici. Pour le coup on sera bien installé.

Une fois à Tegucigalpa, la nouvelle tombe notre bus pour La Ceiba (destination finale) ne part finalement plus aux heures indiquées, donc deux solutions s’offrent à nous : soit on part tout de suite mais on paye une fortune soit on attend 4h et on arrive à 22h dans une ville où il n’est pas de bon augure d’arriver dans le noir… on ne sait pas trop quoi faire… et rester la nuit à Tegucigalpa n’est même pas une option, surtout quand le lonely annonce « le crime est dans la tête de chaque personne ». Nous rencontrons alors un garçon qui nous annonce qu’il est possible de rejoindre La Ceiba en passant par San Pedro Sula (dont la réputation n’est pas très glorieuse certes), mais cela dit nous optons pour cette solution. Il nous escorte jusqu’à la caisse où les dernières places s’arrachent et pour nous garantir les places, il va jusqu’à nous donner (oui, oui, donner !) 5 lempiras pour que nous ayons l’appoint ! Ouff il ne restait que deux places !

Et forcément quand il ne reste que deux places, on ne fait pas les difficiles… mais j’aurais quand même préféré éviter le ronfleur national qu’on entend jusqu’au bout du bus… plus que 4h de trajet et j’ai déjà les nerfs en pelote…même les boules kies ne sont pas assez performants !

Au bout d’une heure, je n’en peux plus, je vais rejoindre Yannick à l’avant pour une petite bouffée d’air, ou de silence !!! Un homme très généreux propose d’échanger nos places… sans réfléchir j’accepte l’offre…puis les remords me prennent, lui gentiment m’offre sa place et moi je lui donne la pire du bus…

Nous arrivons 4h plus tard à San Pedro Sula où nous espérons prendre le dernier bus de cette longue journée. Nous faisons alors la connaissance de Carmen, la sœur du garçon au 5 lempiras ! Elle s’est présentée à nous et nous a proposé son aide pour trouver notre prochain bus ! Wouaw une famille extraordinaire, vraiment c’est incroyable, je ne suis pas sûre qu’en France on rencontrerait des gens aussi dévoués !

On arrivera finalement de nuit à La Ceiba, ce que nous voulions éviter au possible. Mais nous y voilà, il est 21h, la ville est déserte, les rideaux de fer sont baissés, les restaurants fermés…et quelques toxicos tremblants « trippent » sur le trottoir... nous arrivons finalement à l’hôtel, glauque au possible, où le propriétaire sursaute au moindre bruit alors que les portes sont cadenassées ! La confiance n’est pas au rendez vous  pour la première fois en 10 mois de voyage ! La parano nous prend, on se barricadera dans notre chambre, les sacs bloquent la porte, la chaise la porte fenêtre !

La nuit sera courte, nous quittons les lieux à la première heure direction Roatan Island !

1 commentaire:

  1. Coucou,je ne pensais pas y aller un jour,mais avec tout cela,c'est sur,je n(iarais jamais.
    Quelle trouille,c'est plus des vacances ,c'est la peur et l'angoisse.Je reconnais ta gentillesse Pierrette,pour la place dans le car!!! Je plaisante,bien sur,mais je te comprends.Heureusement qu'il y avait Carmen et son frère.J'espère quand même que vous avez vu de belles choses.Big ,bizzou!!mam et to.

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